
Deux questions à Françoise Gaunet-Escarras, adjointe au Maire de Marseille, déléguée à l’Hygiène, la  Santé, le Sida, la Toxicomanie et la prévention des Risques sanitaires.
    
 
Pourquoi la Ville de Marseille s’est-elle engagée dans des actions internationales de lutte contre le sida ? 
    
  
Au début des années 1990, nous étions l’une des régions de France qui comptait le plus de personnes séropositives à cause de la sociologie locale et des immigrations multiples. La situation portuaire de la ville de Marseille en fait par ailleurs une porte ouverte sur le monde. Ce positionnement géographique nous relie plus particulièrement  aux pays du Sud. Un exemple : nous sommes l’une des villes de France qui a créé le plus de jumelages avec les villes du Sud. Tout ceci explique pourquoi Marseille s’est engagé très vite dans cette lutte.
    
Quand les premières missions ont-elles commencé ? 
    
En 1997, les premières missions d’information ont été lancées vers certains pays du Sud et en 2001, nous avons organisé à Marseille la première Conférence Afrique et Sida. Par la suite, des projets se sont développés. Au Maroc, nous avons financé pendant trois ans la ligne d’écoute Allo… Info Sida, mise en place avec le soutien de Sida Info Service. En 2003, nous sommes intervenus en Russie, pays où l’épidémie explose. Puis il y a eu l’Egypte, la Chine, bien d'autres pays encore.